L’Assistance Médicale à la Procréation (AMP) – People&Baby
Recourir à la procréation médicalement assistée, vous y pensez mais vous ne savez pas par où commencer. Quelles sont les techniques ? Comment en bénéficier ? Quelles sont les structures à contacter ?
L’Assistance Médicale à la Procréation : quèsaco ?
L’Assistance Médicale à La Procréation ou PMA désigne l’ensemble des techniques permettant de fusionner un ovule et un spermatozoïde par le biais d’interventions médicales.
Elle peut être proposée pour répondre à un projet parental dans certaines situations d’infertilité ou après échec du traitement médical et/ou chirurgical.
Il existe plusieurs techniques : insémination artificielle, fécondation in vitro ou accueil d’embryon.
Qui peut bénéficier de la PMA ?
Elle est désormais autorisée pour toutes les femmes, en France, depuis septembre 2021.
Elle peut permettre à un couple hétérosexuel ou à un couple formé de deux femmes ou à une femme non mariée d’avoir un enfant.
Le prélèvement d’ovocytes peut être réalisé chez la femme jusqu’à son 43ème anniversaire.
Le recueil de spermatozoïdes peut être réalisé chez l’homme jusqu’à son 60ème anniversaire.
Quelles sont les démarches à suivre ?
Pour bénéficier d’une AMP, la demande du couple est évaluée par l’équipe médicale clinicobiologique du centre d’AMP et accompagnée de plusieurs entretiens avec les professionnels de cette équipe.
Motivations et conséquences sont discutées, puis le couple bénéficie d’un délai de réflexion d’un mois. Un délai de réflexion supplémentaire peut être jugé nécessaire dans l’intérêt de l’enfant à naître. Passé ce délai, le couple doit confirmer sa demande d’AMP par écrit auprès du médecin.
Quelle est la prise en charge ?
Les actes d’AMP sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie, après accord préalable de la caisse, jusqu’au 43e anniversaire de la mère, pour au maximum :
- 6 inséminations artificielles
- 4 Fiv
Cette prise en charge est la même pour tous (couple hétérosexuel, couple formé de 2 femmes, femme non mariée).
Les différentes méthodes
L’insémination artificielle
L’insémination artificielle est proposée en première intention, en cas de dysfonctionnement de la glaire cervicale, de mauvais spermogramme ou de stérilité inexpliquée. Seule condition : vous devez avoir les trompes en bon état.
Cette technique, qui ne nécessite pas d’hospitalisation, se déroule en plusieurs étapes : la stimulation ovarienne qui est nécessaire au développement des ovocytes et l’introduction des spermatozoïdes directement dans l’utérus.
En cas d’infertilité d’origine masculine, il est possible d’avoir recours au sperme de donneur.
Si vous souhaitez connaître le centre d’insémination le plus proche de chez vous, consultez le site de l’Agence de biomédecine.
La fécondation in vitro (FIV)
La fécondation in vitro pallie de nombreux troubles de la fertilité : obstacle au niveau des trompes, absence de production d’ovocytes, ménopause précoce, échecs de l’insémination artificielle, ou encore stérilité inexpliquée.
Cette technique se déroule en plusieurs étapes : la stimulation ovarienne qui est nécessaire au développement des ovocytes, le recueil des ovocytes par voie vaginale sous contrôle échographique et sous anesthésie locale ou générale, la mise en contact des ovocytes et des spermatozoïdes en laboratoire, l’introduction des embryons dans l’utérus sous contrôle échographique.
La fécondation in vitro par micro injection ou Intra Cytoplasmic Sperm Injection (ICSI)
Elle est prescrite en cas d’anomalies sévères des spermatozoïdes, en cas d’auto-immunisation (anticorps dirigés contre les spermatozoïdes) ou d’échec de la FIV classique.
Elle consiste à injecter dans chaque ovocyte un seul spermatozoïde choisi en fonction de sa mobilité et de son aspect. Cette opération est réalisée à l’aide d’un microscope et d’une pipette. Les ovocytes sont ensuite remis dans une boîte de culture dans un incubateur à 37°C. Les étapes suivantes sont identiques à celles d’une FIV classique.
L’accueil d’un embryon
L’accueil d’un embryon est destiné au couple en cas de double infertilité, de risques de transmission d’une maladie génétique ou si leurs tentatives d’inséminations artificielles et de FIV ont échoué.
Les embryons qui n’ont pas fait l’objet d’un transfert immédiat après la FIV peuvent être congelés. Après décongélation, ils pourront être placés dans l’utérus de la femme à une date ultérieure, sans qu’il soit nécessaire de réaliser une nouvelle FIV. Si le couple le décide, ils pourront être accueillis par des personnes ayant de grandes difficultés à avoir un enfant.